Moderna Therapeutics, une entreprise de biotechnologies américaine, est au centre d’une vaste campagne de cyberattaques menée par la Chine, selon un responsable de la sécurité américaine.

En effet Moderna, dirigée par un français, serait à l’origine du premier vaccin expérimental contre le Covid-19. Elle a donc récemment été informée de l’existence d’activités malveillantes à son encontre. Le département de la Justice a inculpé deux ressortissants chinois, mais le gouvernement chinois dément ces accusations d’attaques informatiques.

Moderna est dirigée par le français Stéphane Bancel, et ce dernier a confirmé à l’agence de presse avoir été informé de l’existence « d’activités de reconnaissance » menées par des pirates informatiques. Ces actes peuvent être par exemple une évaluation de la vulnérabilité d’un site web.

Les USA accusent la Chine depuis quelques semaines déjà d’être à l’origine d’une campagne de piratage contre sa recherche vaccinale. Depuis le 21 Juillet, le Ministère de la Justice américaine (Department Of Justice, aussi connue sous le nom DOJ) a déclaré avoir inculpé deux ressortissants chinois, qui seraient accusés d’avoir mené plusieurs attaques informatiques contre des entreprises travaillant sur un éventuel vaccin – dont Moderna Therapeutics.

Selon les révélations du FBI, ces deux pirates n’en sont pas à leur phase d’essai. Ils ont préalablement essayé de s’emparer de secrets industriels dans le secteur aérospatial, chimique ou encore celui de la défense.

Ce n’est pas pour rien que les pirates ont visé les travaux menés par Moderna. En effet, cette dernière qui est basée dans la Massachusetts, est une biotech spécialisée dans les traitements à base d’ARN, et qui est considérée comme étant une pionnière dans la recherche vaccinale contre le virus. La biotech a été la première à avoir annoncé, mi-mars, le lancement d’un premier essai clinique. Le vaccin est entré fin juillet dans sa dernière phase d’essais cliniques ; pas moins de 30 000 personnes seront donc vaccinées .