Un pilote a réussi à mener un réel combat aérien avec une projection virtuelle d’un chasseur chinois J-20 en embarquant un casque de réalité augmentée dans le cockpit. Dans l’univers de l’aviation militaire, le combat aérien tournoyant entre avions de chasse est appelé « Dogfight ». Mais dans ce cas précis, il s’agit d’une intelligence artificielle qui commande l’un des deux avions. Suite à des expérimentations virtuelles sur simulateur, pendant lesquelles l’IA avait remporté une victoire imparable, des mélanges de virtualité et de réalité ont été employés.

Ce sont les sociétés américaines Red 6 et EpiSci qui ont mené cette expérience hybride sur l’aéroport de Camarillo en Californie (USA). L’expérience en question mettait en scène un avion réel, le Berkut 500, qui n’est pas un avion de chasse mais plutôt un plan « canard ». Ce dernier est un petit avion propulsé par une motorisation à hélice placée à l’arrière. Les plans canards sont présentés par deux petites ailes à l’avant de l’avion pendant que l’aile principale en flèche est aussi à l’arrière. Cette architecture lui permet de reproduire la maniabilité d’un avion de chasse.

Le second avion impliqué est un chasseur furtif chinois J-20 qui n’existe pas. Il était simulé et projeté en réalité augmentée (RA) sur une visière spéciale montée sur le casque du pilote du Berkut 500. Mis au point par l'entreprise Red 6, la technologie est baptisée Atars, pour « Système de réalité augmentée tactique aéroporté ». Le système fonctionne de concert avec l'instrumentation de bord de l'appareil et interagit avec la réalité du cockpit.

Cette technologie pourrait permettre aux pilotes de chasse de s’entrainer au combat en conditions réelles, incluant les sensations ainsi que les accélérations sans forcément nécessiter la présence de deux avions. Ceci permet donc de diviser la facture au moins par deux et surtout, l’IA et la réalité augmentée permettent de réaliser des simulations de réels chasseurs étrangers avec toutes leurs spécificités et tactiques. En plus du combat, l’équipement permettrait également de faciliter la formation des pilotes sur des configurations de vol en formation serrée à plusieurs appareils sans se soucier des collisions, tout en assurant un bénéfice certain sur un plan économique.